Histoire de Drouvin-le-Marais
Drouvin-le-Marais
Son nom et son origine :
Du Celtique dru, chêne, et de wan, demeure. Ce nom semble justifier la tradition que les Druides avaient un de leurs établissements dans ce lieu jadis couvert de forêts. Ce territoire possédait encore en 1695 des bois d’une grande étendue.
Son Blason :
« Fascé d’or et d’azur de huit pièces, à la bande d’argent brochant sur le tout »
Les temps ancestraux
Vestiges préhistoriques
Depuis des temps très anciens, notre région fut habitée. C’est ce que prouvent les vestiges préhistoriques exhumés dans des localités très proches de Drouvin le Marais. Le dépôt le plus intéressant est certainement celui de Vaudricourt.
Au siècle dernier, les ouvriers occupés à l’extraction du silex au plateau dit « Les Montagnes », trouvèrent à 4 mètres de profondeur des haches, des pointes, des flèches, des grattoirs et une magnifique flèche de silex.
D’autres vestiges de cette lointaine époque furent mis à jour à Béthune: harpon barbelé en silex (conservé au British Muséum), Beuvry, Labourse, Labuissière etc…»
L'époque Romaine
Après la colonisation de la Gaule par les armées de César, les Romains améliorèrent les routes gauloises et rectifièrent leur tracé. Une de ces voies romaines existe toujours aujourd’hui, c’est « la chaussée Brunehaut ». Elle relie Arras (Némétacum) au littoral en passant par Thérouanne (Tarvenna).
Mais une autre voie romaine passait certainement à DROUVIN ou dans les environs très proches. Elle reliait Arras au poste militaire romain du Mont Cassel (Mont Ménarianum) en passant par Aix, Noeux, Drouvin, Béthune.
MOYEN AGE & SEIGNEURIE DE DROUVIN
Les textes sont repris d’après des ouvrages rédigés en vieux Français: ne soyez donc pas surpris des orthographes ou termes utilisés !
- Organisation féodale
En même temps que s’élevaient les châteaux forts dans notre région et ailleurs, l’organisation administrative du pays était modifiée.A la fin du 12ème siècle, l’Artois fut divisé en Châtellenies. Notre région comprenait alors :
- a) La Châtellenie de Béthune, mouvante du Comté d’Artois avec les paieries d’Allouagne, Carency, La Fosse, Le Pacault, Le Brûle, Auchel, Drouvin, Coupigny, Marais-l’Avoué, Hesdigneul, Hingette, La Beuvrière, Robecq, Sallau.
- b) Les Châtellenies de Beuvry et de Chocques
- c) La Châtellenie et Comté de Lens, le Comté de Harnes
- d) La Châtellenie de Lillers
- e) La Châtellenie de Saint-Venant
- f) La Châtellenie d’Epinoy
Une Châtellenie, d’après l’Histoire du Pas de Calais (ouv. Cité) était une circonscription constituée autour d’un château-fort du comte, et le centre à la fois administratif, militaire, judiciaire et économique. Le château était la résidence du châtelain qui avait pour mission de rendre justice au nom du comte avec l’aide d’un banc d’échevins et de faire exécuter les sentences, de convoquer à la guerre les hommes valides, de lever les impôts.
«…. Le premier seigneur connu de Béthune apparaît vers l’an mil, il se nommait Robert comme tous ses successeurs du 11ème siècle et était avoué de Saint Vaast…»
«…Drouvin : château avec donjon entouré de fossés, disparu (Harbaville)»
Référence: Béthune premier arrondissement de France par E. BOYAVAL.
En 1250 nous trouvons mentionnés comme pairs du seigneur de Béthune, le sire de Drouvin, et comme ses hommes liges : Pierre et Jean de Drouvin.(l)
Dans la transaction qui intervint en 1403 entre le duc de Bourgogne et Guillaume de Namur sur certaines difficultés qui s’étaient élevées au sujet de l’échange de la seigneurie de Béthune, Galet d’Acquembronne et Jean de Houchin sont cités avec le seigneur de Drouvin, comme tenant dans ce village des terres en pairie, et Jean de la Tourelle et Poppelin de Monchi comme possesseurs de fiefs.(2)
Plus tard, la seigneurie et pairie de Drouvin devint la propriété de la famille de Harbacq ; la fille de Florent, seigneur de Drouvin apporta en dot ce domaine à Georges de Nédonchel, seigneur d’Hannes-camps.(3) (ils vivaient en 1560) et leurs descendants le possédèrent jusqu’au milieu du 17ème siècle.
Sources:
(1) Histoire de la ville de Béthune par le comte A. d’Héricourt
(2) Archives Nationales P. 2550
(3) voir la généalogie des Nédonchel par Laîné, branche des barons de Bouvigny, à la bibliothèque de l’Arsenal de m. 243 et aux archives nationales le carton F. 2046 et 2047, qui contient de nombreux dénombrements fournis par les de Nédonchel et les de Bacquehem.
En 1666, par son mariage avec Marie Jeanne de Nédonchel, Jean François de Bacquehem, seigneur du Liez, devint seigneur de Drouvin et propriétaire du château. Une partie de ce domaine fut adjugée le 24 octobre 1725 par décret du conseil d’Artois à Chrétien Contran
dont les descendants servirent le dénombrement de cette pairie concurremment avec les de Bacquehem.(l)
Le propriétaire de cette seigneurie avait la justice vicomtière.(2)
Quant au fief et pairie de Drouvin, il demeura dans la famille des de Houchin, seigneurs d’Annezin, jusqu’au mariage de Claire Eugénie avec le comte de Roquelaure qui en était encore propriétaire lors de la révolution.(3)
Ces seigneurs avaient, à cause de leurs fiefs, justice vicomtière, et on voit qu’en 1460, ils entretenaient à Drouvin un bailli pour maintenir leurs droits.(4)
Il existait au 15ème et 16ème siècle d’autres fiefs à Drouvin, mais leur peu d’importance ne nous permet d’en faire l’histoire, et ils ont été presque tous réunis aux deux principales seigneuries dont nous venons de parler. (5)
Nous croyons toutefois devoir signaler celui que les hospitaliers de Haut-Avesnes possédaient dès 1429 au Mont-Fendu. (6)
Sources :
(1) Archives nationales, p 2056
(2) Arsenal, M 243
(3) Voir pour la généalogie des seigneurs d’Houchin : recueil généalogique des familles originaires des Pays-Bas ou établies, par Colonia Rotterdam 1775-1779 2 vol. in-8
(4) Bibliothèque d’Arras, m.291 mémoires généalogiques sur la Flandre et sur l’Artois. Lepez, t. 11, P. 185
(5) Nous citerons toutefois les dénombrements servis par Colart Grault (1383), Robert Grault (1507), Charles de Warlincourt (1509), Nicolas le Borgne (l5l6) – (Etat des reliefs des fiefs tenus du roi à cause de son château de Béthune, Arch. de Lille)
(6)Archives Nationales S 5920.
Lexique :
Homme lige : petit seigneur entièrement dévoué à son suzerain.
Pair, Pairie : seigneurie dépendante d’une autre plus importante.
Bailli : agent d’un seigneur chargé à partir du 12ème siècle de fonctions judiciaires.
Avoué : gardien protecteur des abbayes, des monastères.
Références: «Dictionnaire historique et archéologique du Pas de Calais»
- Béthune à cette époque
Béthune fut jadis le siège d’une importante châtellenie. Les seigneurs de Béthune, de Robert Ier à Robert VII le Roux, eurent pour armes des bandes d’or sur champ d’azur. C’est après le mariage de Mahaut de Termonde avec Guillaume II qu’ils adoptèrent les armoiries des seigneurs de Termonde : d’argent à la fasce de gueules.
La ville les reprit le 20 décembre 1703, choix renouvelé par lettres patentes royales en 1816. La seigneurie, donnée en gage à la Couronne, fut cédée à la comtesse d’Artois en 1311. La ville fut définitivement réunie à la France avec l’ensemble de l’Artois par le traité des Pyrénées en 1659.
Le plus illustre des seigneurs de Béthune fut Maximilien, baron de Rosny, puis duc de Sully, le grand ministre d’Henri IV.
PRESENCE D’UNE MALADRERIE A DROUVIN AU MOYEN AGE
Références « Béthune 1er arrondissement de France » par E. Boyaval
L’église au Moyen-Age adoucit bien des misères et des souffrances. Une maladie terrible qui faisait des ravages aux 12ème et 13ème siècles, à l’époque des croisades, était la lèpre. Cette maladie ne disparut progressivement qu’au 15ème siècle. Pour recueillir les lépreux repoussés par tous on ouvrit des établissements spéciaux appelés maladreries ou léproseries. On signale de tels asiles dans les localités suivantes : Aix-Noulette (1234), Béthune (13ème siècle), Chocques (13ème siècle, réunie à l’hôpital de Lillers), Douvrin, Drouvin, Givenchy-lés-La Bassée, Hénin-Liétard (1170, réunie à l’hôpital d’Hénin en 1693), Hulluch (11ème siècle, réunie à l’hôpital de La Bassée), La Couture (13ème siècle), Lillers (13ème siècle, réunie à l’hôpital de Lillers), Noeux, Vendin-le-Vieil, Vermelles, Verquigneul et Verquin.
Une interprétation possible du nom de la Rue du Bois Villain pourrait être due à la présence de cette maladrerie dont les malades pouvaient être considérés comme des « Vilains ».
Drouvin pendant la révolution
Le marquis de Bacquehem du Lietz était seigneur de Drouvin en 1789. Ce village dépendait de l’adouverie de Béthune
Au début de 1790, la France est divisée en départements et les départements en districts. Le décret de l’Assemblée Nationale du 15 janvier 1790, complété par celui du 26 février 1790, établit comme suit le district de Béthune :
Superficie : 45 lieues carrées 4/5, 9 cantons, 88.306 habitants.
Canton d’Hersin: 23 municipalités (8.828 hab.) : Aix-en-Gohelle, Angres, Barlin, Bouvigny, Bully, Drouvin, Estrée-Cauchy, Fresnicourt, Liévin, Loos, Mazingarbe, Noulette, Noeux, Olhain, Sains, Servin, Vaudricourt.
L’administration des communes est confiée à une municipalité comprenant le Maire, deux ou plusieurs officiers municipaux et un nombre double de notables. Le maire est élu pour deux ans par tous les citoyens actifs de la commune. Un procureur de la commune, élu de la même façon, défend les intérêts de la communauté et est en liaison avec l’administration supérieure. Un juge de paix élu est installé dans chaque canton et au chef-lieu du district siège un tribunal dont les juges sont élus pour six ans. La garde nationale s’organise dans les grands centres.
Ci-dessous la retranscription du procès-verbal de la constitution de la première municipalité de Drouvin en 1790 (retranscription sans correction du Français ou des termes utilisés).
Questionnaire de 1790
District de Béthune
Canton d’Hersin
Municipalité de Drouvin
Détails demandés par messieurs les administrateurs composant le Directoire du département du Pas de Calais
Évolution des métiers
1820 : 13 fermes sur 37 maisons
77% : cultivateur, journalier, garde champêtre, gardien de bois, ménager, manouvrier
17% : servante, domestique, clerc laïque, percepteur
6% : cordonnier, charretier, couvreur en paille
Plus des 2/3 des Drouvinois ont un métier en rapport avec la terre (secteur primaire)
L’exploitation du charbon provoque l’apparition de nouveaux métiers ; l’apparition de la houille dans notre arrondissement remonte au milieu du 19ème siècle (1843). En 1852, le n°1 de Noeux commençait à produire et la 1ère voiture de charbon extraite de cette fosse fit une entrée solennelle à Béthune.
1872 : 27 fermes sur 60 maisons
67% : cultivateur, journalier, garde champêtre, bûcheron
20% : domestique, cabaretier, couturière, débitant de tabac, valet de chambre, tailleur, enseignant
13% : bourrelier, charpentier, menuisier, cordonnier, maçon
Peu d’évolution depuis 1820 : les métiers en rapport avec la terre demeurent les plus nombreux.
1911 : 10 fermes sur 70 maisons
63% : houilleur, lampiste, électricien, monteur, ajusteur, émailleuse, plafonnier, chaudronnier, soudeur, cimentier, ouvrier, manœuvre, basculeur, menuisier, maçon, terrassier, forgeron
27% : cultivateur, ouvrier agricole, garde champêtre, bûcheron, jardinier
10% : servante, couturière, épicier
Plus de la moitié des Drouvinois ont un métier lié à l’industrie (secteur secondaire)
1946 : 12 fermes sur 74 maisons
61% : mineur, raccommodeur aux mines, chercheur, rouleur aux mines, couvreur mineur, maçon aux mines, conducteur de bois aux mines, scieur aux mines, chargeur d’accrochage, bowetteur, magasinier, mécanicien, machiniste, wattman, ouvrier aux usines à briques, chaudronnier, forgeron, bourrelier, cordonnier
23% : commerçant, épicière, chauffeur, instituteur, postier, cabaretier, coiffeuse, boucher, couturière, imprimeur
16% : cultivateur, jardinier
Les métiers industriels sont encore les plus nombreux
1987 : 4 fermes sur 137 maisons
56 % : docteur, infirmière, kinésithérapeute, psychologue, enseignant, rééducateur, représentant, vendeuse, cadre bancaire, facteur, boucher, employé de bureau, etc.
27% : technicien, maçon, chaudronnier, magasinier, monteur électricien
17% : cultivateur, endiviers saisonniers
Plus de la moitié des Drouvinois travaillent dans le secteur tertiaire
Évolution de la population
Avant la révolution, les dénombrements de population étaient l’œuvre des ecclésiastiques. Ainsi en 1469 comptait 10 feux (foyers), en 1698 11 feux. En 1711 le curé J.P. Mayeur établit une liste des paroissiens de Drouvin : 20 feux, 81 communiants. En 1761 16 feux, en 1786 24 feux.
Depuis la révolution la population n’a jamais connu de variation spectaculaire. Elle s’est élevée régulièrement passant de 121 habitants en 1790 à 344 habitants au recensement de 1982, avec un maximum de 384 en 1921.
Patrimoine
L'école de Drouvin-le-Marais
1830 à 1848
Sous Louis Philippe le ministre de l’instruction publique est GUIZOT
L’instituteur est nommé par le conseil municipal et il reçoit un traitement fixe de la commune. Il perçoit aussi des indemnités pour les enfants ne sachant ni lire ni écrire.
Sauf pour les indigents l’école reste payante, les moins riches ne pouvaient de ce fait fréquenter l’école.
Le nombre d’écoles double de 1833 à 1848.
En 1842 Drouvin se dote de sa 1ère école
Le 14 novembre 1855 M. le sous-préfet de Béthune propose aux communes de Vaudricourt et de Drouvin de se concerter en matière d’instruction primaire (surtout pour la scolarisation des filles) : Vaudricourt aurait l’école de garçons et Drouvin celle des filles. Ce qui fut réalisé. Les garçons de Drouvin et de Vaudricourt (7 à 8 ans) fréquentaient l’école de Vaudricourt, les filles celle de Drouvin, dirigée par une religieuse.
En 1863
Victor DURY devient ministre de l’instruction publique.
Les subventions très larges du département et de l’état permettent aux communes d’assumer les frais d’éducation d’un certain nombre d’enfants pauvres.
Dans le Pas de Calais 20 à 30% des personnes sont encore illettrées en 1867
Après le guerre de 1870 c’est la 3ème république. En 1880 Jules Ferry fait voter la gratuité de l’enseignement, et en 1882 l’obligation de l’enseignement.
La 1ère classe :
Elle fut construite de 1899 à 1901, la 2ème en 1926. La bibliothèque, les toilettes, les murs d’enceinte sont de la même époque. L’arbre de la cour fut planté en 1930.
Avant la cour de récréation était un pré. A la place des toilettes était construit un hangar agricole au toit de chaume.
Des soldats anglais logèrent dans le grenier de l’école pendant la guerre de 14/18.
Un camp de prisonniers allemands, gardé par les Anglais, exista à Drouvin en face de la maison située à l’angle de la Rue de l’église et de la rue du Bois Villain.
L'église de Drouvin-le-Marais
L’EDIFICE
Bien que de nombreux documents aient disparu, tant au niveau du diocèse qu’au niveau communal, l’étude des archives restant à notre disposition nous apprend qu’à l’origine existait une chapelle jugée dés 1860 vétuste et insuffisante.
Grâce à deux souscription volontaires et l’aide de l’État, des travaux furent réalisés dés 1867 pour aboutir à l’église actuelle.
Elle fut reconstruite en deux étapes à partir de 1869 suivant les plans de Monsieur Dégez, Architecte à Béthune. Les travaux furent achevés en 1876.
Entièrement en briques, seuls quelques éléments d’encadrement des baies furent réalisés en pierre. Les couvertures étaient alors en ardoises naturelles des Ardennes. Les volumes intérieurs furent couverts de voûtes néo-gothiques en staff.
L’architecture de cet édifice est tout à fait caractéristique des reconstructions de cette période. L’ensemble présente une homogénéité parfaite ainsi que l’originalité de comporter une flèche en briques. Cet élément réalise un trait d’union entre les flèches maçonnées comme celle de Vaudricourt et les clochers en briques des XIXème et XXème siècle.
LA CLOCHE
Je m’appelle Florentine
J’ai eu pour parrain Victor Leclercq, curé d’Auchel, pour marraine Florentine Leclercq, épouse de Albert Leclercq, pour bienfaiteurs Charles et Jules Leclercq et fut construite aux Etablissements Paul Drouot, fondeur à Douai.
J’ai été donnée par M. le curé de Robecq en mémoire de ses père et mère Antoine Leclercq et Florentine Cailleret, M. Désiré Floquet étant curé de la paroisse, M. Adolphe Taffin maire de la commune de Drouvin.
Fait en 1881
LES VITRAUX
Eglise de Drouvin, gouvernance de Béthune -1615 (31 aoust)
Références : Épigraphie du Pas de Calais D’Aubrometz (retranscription sans correction)
A la première verrière, chez le repositoire du Sainct Sacrement de l’autel, y est pourtraict un seigneur de la maison de Nédonchel, vestu de coste d’armes, et portant armes de Nédonchel.
Et à la deuxième verrière du mesme rang au cœur, y est escript : Maistre Nicolas Parentin, curé de ceste église, a donné ceste verrière. Priez Dieu pour son âme et de ses parents et amis. An mil six cens et deux, 1602. Y étant paint un homme laye vestu en bourgeois et un homme d’église vestu de souplie et estolle.
Et à la deuxième verrière de l’autre costé y est pourtraict une dame avecq manteau de mesme, portant les armes de Berghues-Saint-Winocq.
Et à la verrière suivante audit cœur, y est pourtraict Jésus, descendu de la crois.
A la première verrière de la nef, y est painct la Trinité et un homme vestu à l’antique, portant armoiries :
Ecart au 1, de gu. au croissant d’argent accompagné de 3 maillets du m.. au 2, d’argent à la croix ancrée de gu. ; au 3, d’argent à l’aigle à deux têtes de sin. ; au 4 , d’argent à trois roses de gu.
– 2, d’argent trois fasces vivrées d’azur.
Et à la deuxième verrière suivant, rien.
Et à la première verrière en retournant vers les fons baptismalles y est pourtraict le baptesme de Jésus-Christ et un homme vestu de manteau.
Deuxième verrière suivant :
Noble homme Anthoinne de Hondt, escuier, sieur de la Rosse, et Mademoiselle Jacqueline Le Jeune dit Contay, sa femme, ont faict ceste. Priez Dieu pour leurs âmes. An mil cincq cens et septante et deux. 1572
Et pourtraict icelluy de Hondt armoiries timbrées sur la couronne d’or d’un demy cherf passant entre deux aisles d’argent, et soutenus de deux cherfs au naturel. Y aiant quatre escus :
1. Hondt : d’or à trois testes de chienbraque de sa. accolées de gu les deux du chef affrontées.
2. Caulbault : écart. 1 et 4 d’argent à trois aigles à deux têtes de sin. ; 2 et 3 d’argent à trois faces de vair.
3. Le Josne-Contay (fretté fleurdelysé)
4. Varnière : d’or au sautoir de gu.
Mémoire que les armes de Caulbault cy dessus ne sont pas de vair en l’éscartellure, ains sont wivrées de trois fasces d’azur sur argent, comme le voies dépainct à la première rengée des armoiries de ce page ou foeilliet. En un carreau au milieu de la nef est escript : cy gist le corps de François Minche, quy trépassa l’an mil six cens et noeuf. 1609
Priez Dieu pour son âme. En la cimentière de ladicte église, du costé du chastiau, y at un
oratoire au capiteau duquel est escript ,:
Cy gist Franchoise Le Couvreubre, en son vivant femme de Claude de Blaringhem et mère de Maistre Jacques, curé. Priez Dieu pour son âme »
OBJETS MOBILIERS
Par l’arrêté préfectoral du 19 mars 1984 les mobiliers suivants sont inscrits sur l’inventaire supplémentaire à la liste des objets mobiliers classés :
– l’autel latéral sud (avec le gradin et l’emmarchement), bois sculpté et mouluré, peint en marron et rehaussé de dorure, 18ème siècle, hauteur de l’autel 0,94 m, longueur 1,55 m, situé dans la nef angle sud-est
– la vierge à l’enfant, statue de bois et plâtre, doré, polychromé, 19ème siècle, hauteur sans le socle et la couronne 0,82 m, située dans la nef retable de l’autel latéral sud.
Le monument aux morts
Après la première guerre mondiale, Drouvin le Marais décide d’ériger un monument en l’honneur de ses soldats morts.
Ce monument sera en partie financé grâce à la générosité de ses habitants.
En 1920 il est achevé et lors de son inauguration, les enfants de l’école chantent sur l’air du « Clairon » de Deroulède: « Gloire à vous soldats de France ».
Afin de fêter le retour de l’Alsace et de la Lorraine dans le territoire français, une élève de l’école est costumée en Alsacienne et une autre en Lorraine (Mme Martinache Henriette)
GLOIRE A VOUS SOLDATS DE FRANCE
Gloire à vous soldats de France S’ils ont eu quelque blessure
Pleins de cœur et de vaillance Fiers de l’austère parure,
Dans la lutte et les douleurs Malgré les nuits sans sommeil
Aujourd’hui la France donne, Et la douleur qui les presse
A ses enfants, la couronne Ils ont su voir sans faiblesse
Et les suprêmes honneurs S’écouler leur sang vermeil
Ils ont su donner leur vie Pour délivrer notre France
Pour l’amour de la Patrie Ils n’ont pas craint la souffrance
Qu’on voulait mettre en lambeaux La fatigue et le péril
Et nous donnant la victoire Ils ont su mourir pour elle
Fait passer un vent de gloire Oui! Pour la France immortelle
Dans les plis de nos drapeaux Ils sont morts d’un cœur viril
De notre France envahie II faut qu’auprès de leur tombe
Chassant la fourbe ennemie Tout français s’incline et tombe
Ils arrêtent ses forfaits Très humblement à genoux
L’orgueilleuse Germanie Nous leur devons la victoire
Dans sa rage inassouvie Sachons garder la mémoire
Humblement a fait la paix De ceux qui sont morts pour nous